Les aires protégées font partie des principales solutions pour lutter contre la perte d’habitat et la déforestation à Madagascar. Malheureusement, pour diverses raisons, ils ne sont pas toujours efficaces pour arrêter les menaces. Les raisons qui causent la perte de la biodiversité sont beaucoup plus complexes qu’elles n’y paraissent à Madagascar. Les solutions doivent intégrer la réduction de la pauvreté, la réponse aux besoins fondamentaux des communautés locales, ainsi que le changement de la mentalité, notamment en ce qui concerne l’utilisation de la culture sur brûlis dans l’agriculture.
Une chose est sûre, la conservation de la biodiversité à Madagascar ne peut être abordée que de manière holistique, en répondant à la fois aux besoins économiques et sociopolitiques sur le long terme. Ainsi, il n’est pas raisonnable de dépendre de l’aide internationale indéfiniment. C’est la raison pour laquelle une pétition a été lancée lors de la 56e rencontre annuelle de l’Association pour la Biologie Tropicale et la Conservation (Association for Tropical Biology and Conservation ou ATBC).
La pétition demande au gouvernement de s’engager durablement dans la préservation de la biodiversité et de prendre les mesures urgentes suivantes :
- Lutter contre la criminalité environnementale et faire respecter les lois par la coopération intergouvernementale,
- Investir davantage dans les aires protégées à Madagascar,
- Veiller à ce que les grands projets d’infrastructure limitent leurs impacts sur la biodiversité,
- Renforcer les droits fonciers des communautés locales sur les ressources naturelles et leurs responsabilités dans la gestion de ces ressources,
- Lutter contre le fléau causé par l’utilisation excessive du bois de chauffage à Madagascar par l’éducation et la sensibilisation.
