L'aire protégée d'Andrafiamena Andavakoera est reconnue comme l'un des endroits où la biodiversité est la plus riche. Malheureusement, la conservation est confrontée quotidiennement à l'exploitation minière illégale, notamment dans la région de Betsiaka. L'exploitation artisanale de l'or à petite échelle est considérée comme le principal problème pour la conservation. Ainsi, le travail de conservation devient de plus en plus difficile car les intrusions dans les zones protégées se multiplient. Grâce aux patrouilles communautaires organisées avec Fanamby, qui se sont considérablement intensifiées, les alertes sur les incursions des mineurs dans l'aire protégée centrale d'Analamosary ont été reçues à temps et ont permis une intervention rapide. De même, la visite du Ministre en charge de l'Environnement avec les représentants régionaux sur place a permis de sensibiliser les opérateurs miniers. La volonté de l'Etat de stopper toute tentative d'exploitation illégale était claire pour les amener à la table des négociations. Un atelier a été organisé et a pu appuyer la décision du gouvernement de renforcer l'application de la loi sur les aires protégées. A cette fin, une fédération de mineurs a été créée, avec 100 opérateurs, dont la première demande était de trouver un terrain d'entente entre leur exploitation et le travail de conservation de Fanamby. L'objectif de la mise en place de la zone de gestion est de disposer d'un couloir aurifère traçable et respectueux de l'environnement au sein d'un paysage protégé harmonieux.

Pour les communautés, leurs activités et exploitations seront plus étroitement contrôlées et leurs responsabilités en termes d'obligations environnementales seront mises en évidence, même en dehors de la zone protégée. Pour l'Etat, les différentes taxes et redevances minières générées par les opérations seront directement versées aux parties correspondantes (la commune rurale de Betsiaka, l'Etat malgache).

L'avantage perceptible est l'implication effective de l'Etat dans l'exploitation des ressources minières. Toute action d'exploitation sera soumise à la validation du ministère de l'environnement, suivie d'un arrêté ministériel au niveau du ministère des mines. Une étude d'impact environnemental validée par l'Office national de l'environnement, suivie d'un cahier des charges environnemental, sera également obligatoire pour les exploitants.