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3 août 2019

56e ATBC

3 août 2019

56e ATBC

Madagascar a eu le privilège d’accueillir la 56e rencontre annuelle de l’Association pour la Biologie Tropicale et la Conservation (Association for Tropical Biology and Conservation ou ATBC). L’ONG Fanamby a d’ailleurs été honorée d’être le « Silver sponsor » de cet événement qui s’est tenue du 30 juillet au 3 août 2019.

Avec 100 % de ses mammifères indigènes, 99 % de ses grenouilles, 98 % de ses reptiles et 80 % de ses plantes à fleurs qui ne sont trouvés nulle part ailleurs sur la planète, Madagascar est connu pour être l’un des pays qui concentrent le plus de biodiversité à l’échelle mondiale.

Malheureusement, ce trésor naturel est gravement menacé par différents facteurs. Les pressions anthropiques liées à l’extrême pauvreté des communautés rurales sont considérables. L’agriculture sur brûlis, le brûlage saisonnier des forêts pour créer des pâturages à bétail, la chasse, la surexploitation des ressources naturelles, ainsi que l’affaiblissement du respect de la loi dû aux crises politiques récurrentes s’avèrent être autant de facteurs qui nuisent à la biodiversité. Ces pressions ont des conséquences dramatiques sur l’environnement et provoquent rapidement la réduction des habitats naturels au même titre que les plantes et les animaux qui s’y trouvent.

De nombreuses organisations gouvernementales et non gouvernementales s’efforcent de trouver des solutions efficaces qui peuvent mener à des résultats positifs tangibles. En outre, une pétition demandant un engagement soutenu du gouvernement national pour la conservation de la biodiversité a été signée. Sans action pertinente urgente, il sera bientôt trop tard pour sauver certains des habitats et des espèces les plus emblématiques de Madagascar. En apportant des améliorations dans les cinq problématiques soulignées précédemment, le nouveau mandat du Président de la République pourrait représenter un tournant pour la biodiversité malgache.

« Non seulement Madagascar est incroyablement important pour les primates, mais la Grande Île constitue aussi l’un des hot-spots de la biodiversité qui sont prioritaires dans le monde. Elle a déjà perdu plus de 90 % de sa végétation naturelle d’origine, alors qu’elle présente les plus hauts niveaux d’endémisme en matière d’espèce, de genre et de famille comparés à n’importe quel autre hot-spot sur Terre. Non seulement le pays abrite des espèces uniques, mais il conserve également des lignées évolutionnaires entières. » (Mittermeier et al., 2010).

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