L’UICN, en collaboration avec le Comité national de l’UICN des Pays-Bas (UICN NL), le WWF des Pays-Bas (Wereld Natuur Fonds) et le Ministère néerlandais des Affaires étrangères, ont formé un partenariat stratégique pour accroitre la capacité des ONG locales et des organes de la société civile dans 16 pays à revenu faible et intermédiaire. Le but de ce partenariat, qui concerne donc Madagascar, est de renforcer la résilience climatique, l’approvisionnement en eau et la sécurité alimentaire.
Dans la Grande île, les activités de nombreuses entreprises dépendent de l’exploitation des ressources naturelles, ce qui, au fil des années, augmente les risques d’impact négatif sur l’environnement, d’autant que la nature continue d’apporter son lot d’opportunités et de bénéfices pour l’entrepreneuriat. Afin d’inscrire l’utilisation des ressources naturelles dans le développement durable, il est primordial de trouver un équilibre entre les valeurs économiques, environnementales et sociales. Cela devrait donc nous inciter à adopter une approche intégrée dans laquelle les intérêts des différents acteurs évoluant au sein d’un environnement spécifique doivent s’aligner et s’équilibrer par rapport à la capacité de l’écosystème naturel présent.
Pourtant, les communautés locales et les défenseurs de l’environnement — représentés dans les organes de la société civile — ne sont pas toujours intégrés dans les processus de prise de décisions concernant les territoires et environnements naturels qu’ils défendent. Alors que ces groupes ont une très bonne connaissance de leur région et qu’ils sont les premiers à subir les changements liés à l’exploitation des ressources naturelles sur place.
L’initiative Shared Resources, Joint Solutions ou SRJS a pour finalité d’établir une forte capacité de gestion au niveau local. Dans le pays, les principaux sites d’intervention de ce programme sont Ampasindava, Soalala et Anôsy. Sites qui ont d’ailleurs été choisis du fait que des exploitations minières se sont implantées au sein de leurs écosystèmes fragiles. À Soalala, la baie de Baly a notamment été choisie pour la situation de l’angonoka, tandis que le choix de l’aire protégée d’Ampasindava a été décidé en raison de la densité des activités qui se déroulent à proximité. Quant à la zone Anôsy, elle a été désignée site pilote par rapport à l’expérience menée à travers le projet QMM.
L’initiative SRJS constitue aussi un consortium rassemblant Alliance Voahary Gasy (AVG), Missouri Botanical Garden (MBG), Durrell Wildlife Conservation Trust, l’association Famelona, ainsi que Fanamby pour son expertise en matière de développement responsable. Depuis 2016, ce consortium promeut d’ailleurs une stratégie d’évaluation environnementale sur chaque territoire. L’idée étant d’instituer le processus de prise de décision ascendante dans un pays où les communautés locales sont rarement entendues.
On notera par ailleurs que l’atténuation des activités industrielles minières à Ampasindava et à Soalala, devenues dormantes, sera prise en compte dans la stratégie d’évaluation environnementale qui sera établie pour chaque région.
Ces dernières années, Fanamby se bat pour que la sphère économique accentue son engagement dans le développement responsable et durable à Madagascar, aussi bien à l’échelle nationale que régionale. L’ONG ne cesse de militer pour la production biologique et/ou responsable dans l’agriculture et la pêche.